Le Président de la Commission Électorale Indépendante (CEI), Ibrahime COULIBALY-KUIBIERT, a affirmé, le 23 janvier 2025 à Abidjan, que son institution est « prête à tenir le pari d’une élection apaisée », mais à condition que « toutes les autres parties prenantes s’engagent également en faveur de la paix ».
Invité à la tribune de l’Ordre des avocats du Barreau de Côte d’Ivoire, le Président de la CEI a souligné que l’institution dispose de l’expérience, des moyens techniques, légaux, ainsi que des ressources humaines nécessaires pour organiser une élection transparente, équitable, crédible et, par conséquent, apaisée. Selon lui, la composition et le fonctionnement de la CEI, les garanties offertes par les textes et lois, les modes opératoires, ainsi que les possibilités de contrôle mises à disposition avant, pendant et après le scrutin pour les candidats, constituent des atouts majeurs pour atteindre cet objectif.
Toutefois, il reconnaît que cela ne suffit pas. Étant l’arbitre du jeu électoral, la CEI ne peut réussir seule ; il est impératif que les acteurs du processus électoral respectent leur part des engagements. Toutes les parties prenantes doivent « respecter les règles et se conformer aux dispositions encadrant l’élection présidentielle ». Ces règles sont contenues dans divers textes : la Constitution, les lois (notamment le Code électoral), les décrets d’application, les modes opératoires, ainsi que la jurisprudence des juridictions compétentes.
Le Président a également exhorté les candidats et les partis politiques à contribuer à la sensibilisation des populations sur les questions électorales et le civisme. Par ailleurs, il a lancé un appel aux Forces de Défense et de Sécurité, ainsi qu’aux juridictions, afin qu’elles assument pleinement leur rôle pour garantir le bon déroulement des élections.
Interrogé sur plusieurs questions d’actualité, Ibrahime COULIBALY-KUIBIERT a répondu sans détour pour rassurer les uns et les autres sur la détermination de la CEI à organiser une élection réussie. Concernant une éventuelle révision de la liste électorale en 2025, il a insisté sur le fait que l’agenda électoral pour la présidentielle ne permet pas une telle opération avant l’élection prévue le 25 octobre, tout en restant ouvert à une révision ultérieure.
Pour sa part, le Bâtonnier, Madame Florence Loane-Messan, a salué la qualité de cette tribune et des échanges. Elle a exprimé le souhait que ce partenariat entre la CEI et le Barreau soit un exemple à suivre pour les Ivoiriens. « Ensemble, nous pouvons construire une République plus juste, plus apaisée et fraternelle », a-t-elle conclu.
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