POINT DE PRESSE DE LA CEI DU 22 AVRIL 2025

POINT DE PRESSE DE LA CEI


Mesdames et Messieurs les Journalistes,

Je voudrais avant tout propos, au nom de la Commission Electorale Indépendante et de son Président, vous remercier, tous ici présents, d’avoir accepté de prendre part au présent point de presse relatif au traitement du contentieux de la liste électorale provisoire.

Vous me permettrez, en ce jour, lendemain des journées pascales, de souhaiter à tous les habitants de notre pays, une excellente commémoration de la Résurrection du Christ. Que la symbolique de cette commémoration élève notre foi et nous affranchisse des sentiments, pensées, discours et projets dont les Ivoiriens n’ont pas besoin.

Mesdames et Messieurs,

Comme vous le savez, la Commission Electorale Indépendante a toujours apporté les informations nécessaires aux partenaires et à la population, pour non seulement leur permettre de comprendre le processus électoral mais également suivre son déroulement.

Pour rappel, après la phase de collecte et de traitement des données, la Commission électorale a arrêté et rendu publique la Liste Electorale Provisoire en vue de la phase du contentieux administratif et judiciaire, c’est-à-dire de réclamation ou de contestation.

Cette phase s’est déroulée globalement de façon apaisée, nonobstant quelques actes de vandalisme signalés dans quelques Commissions Electorales Locales, à Bouaflé notamment où les listes affichées ont été arrachées. Hormis ces incidents minimes, vite circonscrits, nous avons surtout noté des tentatives de discrédit du processus sur les réseaux sociaux, mais qui, très tôt ont été contenues grâce à notre réaction vigilante.

La CEI voudrait donc féliciter les partis politiques, les OSC et la population pour cet apaisement général.

Mesdames et Messieurs,

La Commission centrale voudrait porter à la connaissance de l’ensemble des parties prenantes et de la population, en général, que la période dédiée au contentieux devant la CEI a expiré.

Le contentieux administratif est donc achevé. S’est ouverte déjà la phase du contentieux judiciaire qui court depuis l’affichage de la décision dans les CEL.

Dans ce cadre, tous les réclamants n’ayant pas eu gain de cause et qui estiment être lésés par la décision de la CEI peuvent dans les délais requis, saisir le Président du Tribunal dont relève la Commission électorale locale où la réclamation a été déposée.

Il convient de préciser que les initiatives volontairement médiatisées par certains partis politiques et ayant consisté au dépôt de requêtes au siège de la Commission électorale, requêtes accompagnées de clés USB qui comporteraient de présumées irrégularités qui, pour l’essentiel, se réduisent à la présence de plus de 6 millions d’électeurs dont les mentions ne seraient pas complètes au regard de l’article 7 du Code électoral, ont été jugées irrecevables, car ne correspondant pas à notre mode opératoire.

Sur le fond, il faut affirmer ici que cette question des irrégularités ci-dessus dénoncées n’est pas nouvelle car déjà elle s’était posée en 2023. Suite à la publication de la LEP 2023, le PDCI-RDA et le PPA-CI avaient, en effet, saisi la CEI par lettres officielles pour soulever des irrégularités et présumées fraudes sur ladite liste qui leur avait été remise quelques jours auparavant. Faisant suite à ces courriers, la CEI a invité ces deux partis politiques à des séances de travail pour écouter la réalité des griefs avant d’organiser une longue réunion de travail qui s’est tenue à l’Espace Latrille Event, le samedi 15 juillet 2023, de 10 heures 30 à 17 heures afin d’apporter des éléments de réponse aux interrogations et accusations.

Etaient invités et représentés les partis ou groupements politiques suivants : RHDP, PDCI-RDA, LMP, PPA-CI, GP-PAIX, MGC, AFD, AIRD, UDCY, AID et LIDER.

A l’appui des projections de pièces justificatives biométriques (empreintes, photos) et alphanumériques (fiches renseignées, pièces d’identités), les Commissaires centraux et les techniciens de la CEI ont apporté les éclaircissements nécessaires concernant les cas présumés d’irrégularités ou de fraude.

Ce qui avait semblé satisfaire nos partenaires que sont les partis politiques. Nous sommes donc grandement surpris aujourd’hui du retour de cette préoccupation.

En ce qui concerne précisément la violation de l’article 7 du Code électoral, c’est un mauvais procès qui est fait à la CEI. Si certaines irrégularités peuvent relever de notre fait, d’autres relèvent de la situation de notre état civil et d’autres encore de la genèse de la liste électorale qui a été élaborée en 2008-2009, à l’occasion des élections de 2010, de façon consensuelle, dans un esprit de sortie de crise, avec la flexibilité et le pragmatisme qui siéent à un tel contexte, sans préjudice de garanties convenues par tous à cette époque. En effet, conformément à une circulaire prise en 2008 encadrant ladite opération, il a été admis pour certains pétitionnaires la possibilité de s’inscrire avec un simple extrait de naissance. De même, ceux d’entre eux qui ignoraient les dates et lieux de naissance de leurs parents, devaient être tout de même acceptés à l’enrôlement. Appartient-il à la Commission électorale de procéder, à des exclusions susceptibles de remettre en cause ces accords passés, ces droits acquis ? Nous ne le pensons pas et nous n’entendons pas le faire parce qu’il y va de la paix, de l’exécution de bonne foi des obligations et de la continuité de l’administration républicaine.

En tout état de cause, il vous faut retenir que l’absence de l’une des mentions exigées par l’article 7 du Code électoral n’est pas une cause de radiation de l’électeur. Il faut que cela soit su. Les causes de radiation de la liste électorale sont les suivantes : le décès, le non-respect des conditions de nationalité, de la condition d’âge et la perte des droits civils et politiques.

Le cas échéant, l’article 7 du Code électoral ne peut être invoqué que dans le cadre du contentieux de la rectification, et ce, lorsque les informations relatives auxdites mentions sont apportées. Car en droit, à

l’impossible nul n’est tenu. Enfin, il y a une surestimation qui est faite de la portée des mentions exigées par l’article 7 du Code électoral. Les mentions réclamées peuvent ne pas être portées sur la liste électorale que cela n’affecterait en rien sa sincérité car l’objectif poursuivi par le législateur est l’identification de l’électeur, faire en sorte que le votant soit l’électeur inscrit et faire respecter le « principe un homme une voix ». A cet égard, l’identification biométrique retenue depuis 2008, suffit à pallier l’absence des éléments aujourd’hui dénoncés.

Par ailleurs, il est apparu que certains électeurs ont été déplacés vers de nouveaux lieux de vote sans aucune procédure. Il s’agit là d’une tentative de manipulation frauduleuse, rapidement détectée par les services techniques de la CEI.

Le Procureur de la République a été saisi afin de donner les suites judiciaires appropriées.

La Commission centrale tient à rassurer les électeurs concernés qu’ils seront réintégrés dans leurs lieux de vote initiaux.

Mesdames et Messieurs,

Le processus se poursuit.

Les décisions de la CEL qui ne feront pas l’objet de recours seront immédiatement intégrées. Les autres attendront les décisions finales des juridictions.

La liste électorale définitive, comme l’a indiqué le Président de la Commission Electorale Indépendante, le 17 mars dernier, à la séance de remise de la LEP, est prévue autour de la mi-juin 2025.

Ensuite, commenceront immédiatement les activités préparatoires à la tenue du scrutin présidentiel du 25 octobre 2025. Comme vous le savez, les candidats à cette élection devront collecter des signatures pour le parrainage de leur candidature.

Mesdames et Messieurs,

La Commission électorale voudrait rassurer le peuple de Côte d’Ivoire que le scrutin présidentiel se déroulera à la date prévue par la Constitution.

Tel est le message dont j’étais porteur au nom de la Commission centrale de la CEI.

Que Dieu guide la CEI et protège la Côte d’Ivoire.

Je vous remercie.

Fait à Abidjan, le 22 avril 2025

Pour la Commission centrale

Le 1er Secrétaire Permanent Adjoint

Porte-parole

Emile EBROTTIE

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Séance de travail du Président de la Commission Électorale Indépendante (CEI) avec le Directoire de la Chambre des Rois et Chefs Traditionnels de Côte d’Ivoire, conduit par son Président, Nanan Désiré Tanoé le jeudi 17 avril 2025.

Le Président de la Commission Électorale Indépendante (CEI) a eu une séance de travail, le jeudi 17 avril 2025, au siège de l’institution, avec le Directoire de la Chambre des Rois et Chefs Traditionnels de Côte d’Ivoire, conduit par son Président, Nanan Désiré Tanoé.

En prélude à sa « tournée nationale d’écoute et de sensibilisation pour des élections apaisées », la Chambre des Rois et Chefs Traditionnels a souhaité cette rencontre, estimant que « la plupart des questions qui seront posées concerneront certainement votre institution », selon les propos de son Président.

Le Président de la CEI s’est réjoui de cette initiative et a souligné que les Rois et Chefs traditionnels demeurent les meilleurs canaux de transmission vers les populations. À l’instar de la rencontre de la veille avec les confessions religieuses, M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a longuement exposé le fonctionnement de la CEI, son organisation, ainsi que les différentes étapes du processus électoral en cours.

Il a insisté sur le fait que, d’un point de vue juridique et matériel, il est quasiment impossible d’organiser une nouvelle révision de la liste électorale avant l’élection présidentielle prévue pour le 25 octobre 2025. Concernant l’audit de la liste électorale, il a été très clair : la CEI n’est pas opposée à cette démarche, mais elle souhaite que les modalités soient bien définies afin de ne léser aucun électeur inscrit de droit.

Réagissant à l’actualité, notamment à la suspension de la participation de deux membres de la Commission centrale, il a exprimé ses regrets, tout en rassurant la Chambre que cette situation ne porte aucun préjudice au bon déroulement du processus électoral.

A l’issue de cette séance de travail, Nanan Tanoé s’est satisfait. « Nous avons fini par comprendre que certes c’est la commission électorale qui organise les élections mais ce n’est pas elle qui participe au vote. Dans ces conditions, il nous suffit nous de nous assurer que l’organisation est bien conduite et que la commission a bien fait son travail. C’est une tache humaine, on cherche toujours à l’améliorer. C’est pour cela que nous avons été heureux d’entendre que la commission électorale ne s’est jamais opposée à l’audit de la liste électoral. Elle a dit pour le faire il faut que les conditions préalables soient bien établies afin qu’il n’y ait pas d’équivoque par la suite », a-t-il conclut.

Allocution du Président de la CEI, M. Ibrahime COULIBALY-KUIBIERT, lors de la rencontre avec les confessions religieuses

Président de la CEI

RENCONTRE AVEC LES CONFESSIONS RELIGIEUSES ET LES MINISTRES DES CULTES


Madame et Messieurs les Vice-Présidents,
Distingués Guides religieux, représentants des communautés religieuses,
Mesdames et Messieurs les membres de mon Cabinet,
Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux, Sous-directeurs, Chefs de service,
Chers amis de la presse,
Mesdames et Messieurs,

Je voudrais vous exprimer mes très sincères remerciements et mon profond respect pour la disponibilité que vous manifestez à l’endroit de la Commission Electorale Indépendante (CEI) par votre présence fraternelle mais hautement affective pour nous.

Honorables et distingués Guides religieux, je voudrais vous dire notre gratitude pour avoir répondu massivement à cette invitation qui démontre votre intérêt pour la paix et la haute idée que vous avez de la Côte d’Ivoire et des Institutions républicaines.

La Commission Electorale Indépendante, conformément à la volonté du Constituant et du législateur, est chargée de l’organisation des référendums, de l’établissement de la liste électorale et des élections en Côte d’Ivoire. En exécution de ces attributions, en octobre 2024, elle a engagé un énième cycle électoral par la Révision de la Liste Electorale (RLE) qui va s’achever bientôt.

Comme vous le savez, notre beau pays a un rendez-vous important en cette année 2025. Il s’agit de l’élection du Président de la République, qui se tiendra le 25 octobre 2025, conformément à l’article 56 alinéa 2 de notre Loi fondamentale.

Malheureusement, à la différence des autres élections (législatives, sénatoriales, régionales et communales), celle du Président de la République déchaine de vives passions et des surenchères.

Il vous souviendra que les élections législatives de 2021, les locales et sénatoriales de 2023 ont été saluées par tous comme des élections apaisées, surtout qu’en 2020, l’élection présidentielle s’était déroulée dans un contexte de fortes tensions et violences caractérisées.

Cinq ans après cette élection présidentielle, à l’approche de la nouvelle, la Commission Electorale Indépendante est encore l’objet de vives critiques. Dans ce cadre, le processus de révision de la liste électorale qu’elle a engagé n’est pas épargné. Ces contestations ou critiques ont conduit deux partis politiques de l’opposition à enjoindre aux personnalités par eux désignées au sein de notre Institution à y suspendre leur participation.

Pourtant, afin de rassurer et répondre aux préoccupations des uns et des autres, la CEI a pris l’habitude d’informer et de former régulièrement l’opinion nationale et l’ensemble des parties prenantes au processus électoral. Nous avons institué un cadre permanent d’échanges avant chaque opération et à la fin de chaque élection. Les diverses rencontres que nous avons eues en 2024 avec les Institutions nationales et les partis politiques en témoignent. Cependant, devant la persistance des critiques et des attaques, il a paru utile à la Commission centrale de la Commission Electorale Indépendante d’avoir cette rencontre avec les hommes de Dieu, toutes obédiences confondues.

Notre histoire nous commande cette démarche. Vous, Ministres des cultes, vous, Autorités religieuses, vous, Guides spirituels, êtes le ciment et le ferment de la vie et de la cohésion sociale. Par vos intercessions, vos prières, vos prêches et surtout par vos prises de parole, vous rendez la société meilleure à travers ses membres que nous sommes. Vous êtes sans doute un pilier important des institutions sociales.

Par le passé, vous n’avez cessé d’œuvrer à apaiser les rancœurs et les relations parfois impétueuses entre les acteurs politiques. Votre posture d’acteurs de la société, vivant et partageant les aspirations légitimes et les inquiétudes de nos concitoyens nous incline également à vous livrer directement notre regard sur le processus électoral. C’est notre responsabilité d’Institution en charge de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire.

Honorables et distingués Guides religieux, en vous invitant ce jour, la Commission Electorale Indépendante a souhaité vous informer directement sur le déroulement des opérations électorales afin que vous n’en ignoriez rien.

Nos propos liminaires porteront, d’abord, sur la présentation de la CEI, c’est-à-dire son organisation et son fonctionnement en lien avec la question de son indépendance. Nous mettrons, ensuite, un point d’honneur à insister sur la liste électorale, précisément sur la nouvelle RLE demandée par les partis politiques et la question de son audit.

I- DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT DE LA CEI

Depuis son accession à l’indépendance, la Côte d’Ivoire a fait formellement le choix de la démocratie. Cependant, ce n’est qu’en 1990, à la fin du parti unique, qu’elle a connu ses premières élections véritablement concurrentielles et ouvertes à plusieurs partis politiques. Le caractère démocratique de celles-ci et de celles qui ont suivi a cependant été contesté car leur organisation était le fait du Ministère de l’Intérieur.

A la suite du coup d’état du 24 décembre 1999, pour faire droit aux revendications de l’opposition politique au PDCI-RDA, et les nouvelles expériences dans d’autres Etats de l’Afrique de l’Ouest aidant, la Côte d’Ivoire, à la faveur de l’élaboration de la Constitution du 1er août 2000, décide de confier l’organisation des élections à une « Commission indépendante ».

Pour paraphraser la Cour constitutionnelle béninoise, cette évolution institutionnelle est liée « à la recherche d’une formule permettant d’isoler, dans l’administration de l’État, un organe disposant d’une réelle autonomie par rapport au gouvernement, aux départements ministériels et au parlement, pour l’exercice d’attributions concernant le domaine sensible des libertés publiques, en particulier des élections honnêtes, libres et transparentes » (CC du bénin, décision du 23 décembre 1994).

Instituée en 2000, la Commission Electorale Indépendante est effectivement installée en 2001 après l’adoption de la loi n°2001-634 du 9 octobre 2001 portant composition, organisation, attributions et fonctionnement de la Commission Electorale Indépendante.

Cette loi de 2001 a enregistré huit modifications (08) modifications (en 2004, 2005, 2014, 2019, 2020 et 2022) qui ont souvent porté sur la composition de la Commission centrale passant successivement de 25 membres (en 2001), 31 membres (en 2005), 17 membres (en 2014), 15 membres (en 2019), 16 membres (en 2020) et 18 membres en 2022.

D’une commission originelle conçue pour les partis politiques, l’on a plus tard intégré les Hommes de Dieu, avant de les en retirer au profit de la société civile. Cette loi fait de la CEI un organe inclusif et impartial qui doit rassurer. En témoigne l’organisation et le fonctionnement de la CEI.

A- DE L’ORGANISATION DE LA COMMISSION ELECTORALE INDEPENDANTE

En effet, la loi organise la CEI comme une Institution inclusive au sein de laquelle siègent les principaux acteurs intéressés par les questions électorales. Cette inclusion s’observe tant au niveau de la Commission centrale que des Commissions locales.

1. La composition de la Commission centrale

Depuis le vote de la loi n°2022-886 du 23 novembre 2022, la Commission centrale qui est l’organe principal de la CEI compte 18 membres.

Ces membres, nommés par décret en Conseil des Ministres, pour un mandat de 06 ans, sont les suivants :

  • une (01) personnalité proposée par le Président de la République ;
  • une (01) personnalité proposée par le Ministre chargé de l’Administration du Territoire ;
  • six (06) personnalités issues de la société civile dont un avocat proposé par le Barreau, une personnalité proposée par le Conseil National des Droits de l’Homme et quatre personnalités proposées par les Organisations de la société civile ;
  • un (01) magistrat proposé par le Conseil Supérieur de la Magistrature ;
  • quatre (04) personnalités proposées par le parti ou groupement politique au pouvoir ;
  • cinq (05) personnalités proposées par les partis ou groupements politiques de l’opposition.
Ces dix-huit membres forment l’Assemblée des membres, l’organe délibérant de la CEI. Ils mettent en place un Bureau, qui, aux termes de la loi relative à la CEI, prépare les réunions de l’Assemblée des membres et en exécute les délibérations. Ce bureau comprend huit membres élus en son sein par l’Assemblée des membres, à savoir : un Président élu pour un mandat de 6 ans non renouvelable ; un 1er Viceprésident, un 2ème Vice-président, un 3ème Vice-président, un 4ème Viceprésident, un Secrétaire permanent, un 1er Secrétaire permanent adjoint, un 2ème Secrétaire permanent adjoint, tous élus pour un mandat de 3 ans renouvelable une fois. Les membres du Bureau sont les membres permanents, à l’exclusion des autres Commissaires.

2. La composition des Commissions électorales locales

Les Commissions électorales locales (CEL) sont les démembrements de la Commission centrale de la CEI et existent sur le territoire national, à l’échelon régional (CER), départemental (CED), communal (CEC) ou sous-préfectoral (CESP).
Aux termes de la loi révisée en 2022, chaque CEL comprend également :

  • une (01) personnalité proposée par le Préfet de Région ou le Préfet de Département ou le Sous-Préfet ;
  • quatre (04) personnalités proposées par le parti ou groupement politique au pouvoir ;
  • cinq (05) personnalités proposées par l’opposition politique ;

NB : A l’étranger, sont établies exclusivement pour la Révision de la Liste Electorale (RLE), l’organisation de l’élection présidentielle et du référendum, des Commissions électorales qui prennent la dénomination de Commissions Electorales de Représentations Diplomatiques (CERD). Elles sont constituées de :

  • une (01) personnalité proposée par l’Ambassadeur du pays dans lequel siège la CERD ;
  • quatre (04) personnalités proposées par le parti ou groupement politique au pouvoir ;
  • cinq (05) personnalités proposées par l’opposition politique.

Les membres des CEL sont désignés par les entités susmentionnées et nommés par décision du Président de la CEI, pour la durée de l’activité à l’occasion de laquelle la Commission est réunie, et ce, soixante jours (60) jours avant le début de leurs activités (Cf. article 18 de la loi portant composition, organisation, attributions et fonctionnement de la CEI).

L’organisation ci-devant présentée est un gage d’impartialité en ce que la présence de parties prenantes permet de garantir l’intérêt général et non celui d’un camp politique ou d’un parti politique. Le fonctionnement de la Commission va dans le même sens.

B- DU FONCTIONNEMENT DE LA CEI

La Commission centrale est l’organe délibérant ou de décision de la CEI. C’est elle qui exécute l’ensemble des attributions de la CEI. Les décisions qu’elle prend sont préparées et exécutées par un Bureau de huit membres élus par les Commissaires.

La loi dispose que les délibérations ou décisions de la Commission centrale de la CEI sont prises à la majorité simple des membres présents. En cas d’égalité, la voix du Président est prépondérante.

Ces règles qui s’appliquent à la Commission centrale sont valables pour les Commissions locales dont l’action est supervisée et encadrée par des Commissaires centraux désignés par la Commission centrale.

Par ailleurs, dans le cadre de l’exercice de leur mission, les Commissaires centraux prêtent serment. Il s’agit d’un engagement solennel à rompre le lien avec les entités les ayant désignés et à remplir les devoirs de sa fonction. La violation de cet engagement moral peut avoir des conséquences juridiques.

Les Commissaires bénéficient également de garanties telles que.
– L’inamovibilité
Les membres de la Commission centrale bénéficient de l’inamovibilité. Ce qui signifie qu’en principe, il ne peut être mis fin à leur mandat de six ans avant son expiration. Cette garantie n’interdit cependant pas les démissions, les révocations pour faute, prononcées par le Conseil constitutionnel ou par les 4/5 des membres de la Commission ou, c’est l’évidence, l’expiration du mandat pour cause de décès.
– L’irresponsabilité
Les membres de la Commission électorale Indépendante bénéficient de l’irresponsabilité : c’est-à-dire qu’ils ne peuvent être poursuivis, recherchés, détenus ou jugés pour leurs opinions ou pour les actes relevant de l’exercice de leurs fonctions (article 25 loi sur la CEI).
L’immunité de poursuite
En période électorale, ils bénéficient, en outre, de l’immunité de poursuites pour les faits antérieurs, sauf autorisation spéciale du bureau de la CEI réuni à cet effet et acquise à la majorité des deux tiers (art. 25 al 2 loi sur la CEI).
Au surplus, toutes les décisions prises par la CEI sont susceptibles de recours.

II- DE LA REVISION DE LA LISTE ELECTORALE (RLE)

Deux questions font l’actualité : l’organisation d’une nouvelle RLE avant octobre 2025 et la question de l’audit demandé de façon récurrente par certains partis politiques.

A- DE L’ORGANISATION D’UNE NOUVELLE RLE AVANT L’ELECTION PRESIDENTIELLE D’OCTOBRE 2025

Il convient pour la bonne compréhension de rappeler que la Commission centrale a clos le premier cycle électoral par l’organisation des élections sénatoriales en septembre 2023. Au cours de ce cycle, des rencontres-bilan ont été organisées après chaque élection afin d’améliorer le processus.

Ainsi, la première rencontre a été organisée, les 6 et 7 mai 2021, après l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et les élections législatives du 06 mars 2021. La seconde s’est tenue les 23 et 24 juin 2021 à Yamoussoukro, pour envisager les modalités d’opérationnalisation des recommandations de la première. Plusieurs recommandations ont été formulées au terme de ces rencontres, notamment :

  • réviser la liste électorale tous les deux ans et en année électorale :
  • améliorer le système de parrainage citoyen par un mécanisme de réception, de traitement (identification et affectation des doublons), et de validation des parrainages en toute transparence.

Pour l’opérationnalisation de la première recommandation, il a été proposé à la CEI d’élaborer un avant-projet de loi modificative de l’article 6 du Code électoral. Pour la seconde, il lui a été recommandé :

– d’ouvrir la période des collectes des signatures trois mois avant la date d’ouverture de réception des dossiers de candidatures à l’Election du Président de la République ;

– de mettre à la disposition des candidats la liste des parrains invalidés et validés avec précision des régions pour faciliter la recherche des parrains complémentaires ;

– de modifier les dispositions du Code électoral relatives au délai de 48 heures accordé aux candidats pour combler le déficit de parrains (de 48 heures à 05 jours francs). Cf rapport général de l’atelier de capitalisation et d’opérationnalisation des recommandations du processus électoral 2020/2021.

C’est en exécution de ces recommandations consensuelles que la CEI a entrepris en 2024 d’élaborer un chronogramme pour la RLE qui débutait en juillet 2024 et s’achevait en mars 2025, avec l’arrêt de la Liste Electorale Définitive (LED). L’adoption de ce chronogramme aurait, en effet, permis de disposer d’une Liste Electorale Définitive 3 mois avant l’ouverture de la période de dépôt des candidatures, qui est envisagée pour juillet 2025.

Ce chronogramme a été cependant modifié à la demande des partis politiques qui ont souhaité que la RLE 2024-2025 s’ouvre plutôt en octobre 2025.

Par ailleurs, afin de ratisser le plus large possible, il leur a été communiqué l’option d’enrôler les requérants devant atteindre l’âge de la majorité civile au 1er mars 2025, c’est-à-dire à la date de l’affichage de la liste provisoire.

Ainsi, du 19 octobre au 17 novembre 2024, la Commission Electorale Indépendante a procédé, dans le cadre du processus de Révision de la Liste Electorale 2024-2025, à l’enrôlement des personnes désireuses de figurer sur la liste électorale. Depuis la fin de cette opération, prolongée du reste d’une semaine, et alors que se poursuivaient les opérations de traitement en vue de la production de la liste électorale provisoire, certains partis politiques ont exigé, avec insistance, une nouvelle RLE, ou l’ouverture d’une nouvelle période d’enrôlement de potentiels électeurs, avant l’élection présidentielle du 25 octobre 2025.

Devant la persistance de ces demandes, la Commission centrale de la CEI s’est réunie afin d’étudier la faisabilité d’une telle opération. Après examen, elle a conclu à l’impossibilité d’organiser une nouvelle opération de RLE avant l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, et ce pour des contraintes d’ordre juridique et matériel.

D’un point de vue juridique, l’article 55 de la Constitution ivoirienne oblige la CEI à organiser le premier tour de l’élection du Président de la République, le dernier samedi du mois d’octobre de la cinquième année du mandat du Président de la République en fonction, c’est-à-dire le 25 octobre 2025. Sauf révision constitutionnelle, cette date s’impose à la CEI.

Par ailleurs, aux termes de l’article 11 alinéa 2 du Code électoral, la liste électorale provisoire doit être publiée trois mois au plus tard avant l’élection, c’est-à-dire avant le 25 juillet 2025. Enfin, l’article 52 al 2 du Code électoral dispose que « Le délai de réception des candidatures (à l’élection présidentielle) expire soixante jours avant le scrutin ». Or la validité des candidatures est subordonnée à de nombreuses conditions dont celle du parrainage citoyen.

En effet, en application de l’article 51 du Code électoral « Chaque candidat à l’élection du Président de la République (…) doit être parrainé par une liste d’électeurs représentant un pour cent (1%) de l’électorat local, dans au moins cinquante pour cent (50%) des districts autonomes et régions ». En conséquence, la liste électorale définitive doit être disponible à temps pour permettre aux candidats de solliciter les parrainages requis.

D’un point de vue matériel, la CEI a également indiqué qu’organiser une nouvelle RLE avant l’élection présidentielle nécessiterait la mise en œuvre d’une logistique lourde (recrutement d’agents de recensement, reconfiguration et redéploiement de tablettes biométriques, récupération et traitement des données recueillies…), l’exécution d’activités matérielles (opérations classiques d’enrôlement, de traitement des données et du contentieux), et le respect de délais qui rendraient improbable, avec tous les aléas et impondérables, qu’ils comporteraient, l’établissement d’une liste électorale provisoire trois mois avant l’élection présidentielle.

Ces mêmes raisons rendraient, somme toute, impossible la mise à la disposition des candidats d’une liste électorale définitive au mois de juin 2025, comme le prévoit notre chronogramme d’activités. Or cette exigence est essentielle pour permettre aux candidats à l’élection présidentielle de déposer leurs dossiers de candidature dans les délais prévus par le Code électoral, comme déjà indiqué.

A cet égard, il n’est pas inutile de rappeler qu’en 2020, nombreux sont les candidats qui ont accusé la CEI d’avoir été à l’origine du rejet de leur dossier de candidature, parce que, ont-ils dit, l’annulation ultérieure de certains parrainages qu’ils avaient obtenus sur la base de la liste provisoire, les a empêchés de remplir la condition d’éligibilité tenant au parrainage.

Au total, prendre la décision de conduire une RLE avant l’élection présidentielle exposerait inévitablement la CEI à un dépassement des délais constitutionnels et légaux. La Commission centrale comprend les préoccupations des partis politiques, mais elle insiste sur le fait que dans un pays qui bâtit minutieusement sa démocratie, il n’est plus approprié de multiplier les exceptions. Sans refuser catégoriquement une nouvelle révision en 2025, elle l’envisage au mieux après la tenue de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. Cette option ne contrarie en rien la loi puisque l’article 11 alinéa 1 du Code électoral dispose que « La période d’établissement de la liste électorale ainsi que les modalités pratiques de son exécution sont fixées par décret, sur proposition de la CEI ».

Au-delà de ces raisons objectives qui fondent l’impossibilité d’organiser maintenant une nouvelle RLE ou d’ouvrir une nouvelle période d’enrôlement qui viendrait se greffer à celle qui est en cours, la CEI voudrait également attirer votre attention sur le manque de cohérence et de bonne foi de certains acteurs politiques.

De fait, le chronogramme des activités aujourd’hui exécuté par la CEI n’est pas, à l’origine, inconnu des partis et groupements politiques. Il leur a été communiqué dès le départ et a été modifié à leur demande.

Ces éléments qui précèdent montrent clairement que la décision de faire une seule RLE avant l’élection présidentielle était connue de tous et accepté de tous, y compris des principales forces de l’opposition qui, aujourd’hui, semblent faire preuve d’intransigeance dans leur réclamation. Ils montrent que la CEI a tenu ses engagements.

B- DE LA QUESTION DE L’AUDIT DE LA LISTE ELECTORALE

L’audit de la liste électorale, c’est l’autre revendication de l’opposition, une vieille revendication en réalité qui remonte au moins à 2020.

Le non-dit de cette revendication semble être la remise en cause de la liste électorale établie en 2008-2009 pour les élections de sortie de crise puisque l’argument qui sous-tend l’audit est la présence de 2 à 3 millions de non nationaux sur la liste électorale dont la présence remonterait à cette époque.

1. La genèse de la liste électorale

Il paraît utile de rappeler à notre mémoire collective que cette liste électorale a été établie de façon consensuelle, dans un esprit de sortie de crise, avec la flexibilité et le pragmatisme qui siéent à un tel contexte, sans préjudice de garanties convenues par tous à cette époque. Ainsi, conformément à la circulaire prise en 2008 encadrant ladite opération (dont copie est versée à votre dossier), il a été admis pour certains pétitionnaires la possibilité de s’inscrire avec un simple extrait de naissance. De même, ceux d’entre eux qui ignoraient les dates et lieux de naissance de leurs parents, devaient être tout de même acceptés à l’enrôlement.

Au titre des garanties, les informations recueillies devaient faire l’objet de croisements avec des fichiers dits historiques. Appartient-il à la Commission électorale de procéder, à des exclusions susceptibles de remettre en cause ces accords passés ? Nous ne le pensons pas et nous n’entendons pas le faire parce qu’il y va de la paix, de l’exécution de bonne foi des obligations et de la continuité de l’administration républicaine.

2. Les règles qui vont encadrer l’audit

Si la CEI devait accéder à l’audit demandé, ces règles resteraient à inventer. Car, ce que demande l’opposition, c’est semble-t-il, la radiation pour certains sur la base de l’article 3 portant sur les conditions d’inscription, ou la rectification pour d’autres, afin de rendre les mentions conformes à l’article 7 relatives aux mentions d’identification des électeurs.

En attendant, la Commission a mis en avant et continue de mettre en relief le seul audit prévu déjà par le Code électoral et qui s’épuise dans le contentieux de la liste électorale. En effet, ce contentieux en cours donne la possibilité, preuve à l’appui, de demander la radiation d’électeurs indûment inscrits, l’inscription de personnes indûment écartées de la liste électorale et la correction d’irrégularités ou d’erreurs matérielles.

3. Les supposées violations de l’article 7

Depuis maintenant plusieurs semaines, après avoir réclamé une nouvelle RLE avant l’élection présidentielle de 2025, l’opposition a embouché une nouvelle trompette, la dénonciation des irrégularités massives sur la liste électorale. En plus de comporter des morts et des mineurs, la liste électorale comporterait plus de 6 millions d’électeurs dont l’identification serait incomplète. Sur cette base, il est réclamé à la CEI la radiation de toutes ces personnes ou à tout le moins la correction de leurs données.

Cette question des irrégularités n’est pas nouvelle. Mais c’est un mauvais procès qui est fait à la CEI. Elle n’est pas nouvelle car déjà elle s’était posée en 2023. Suite à la publication de la LEP 2023, le PDCI-RDA et le PPA-CI avaient saisi la CEI par lettres officielles pour soulever des irrégularités et présumées fraudes sur ladite liste qui leur avait été remise quelques jours auparavant. La CEI a ensuite invité ces deux partis politiques à des séances de travail pour écouter la réalité des griefs avant d’organiser une longue réunion de travail qui s’est tenue (ici même) à l’Espace Latrille Events, le samedi 15 juillet 2023, de 10 heures 30 à 17 heures afin d’apporter des éléments de réponse aux interrogations et accusations.

Etaient invités et représentés les partis ou groupements politiques suivants : RHDP, PDCI-RDA, LMP, PPA-CI, GP-PAIX, MGC, AFD, AIRD, UDCY, AID et LIDER.

A l’appui des projections de pièces justificatives biométriques (empreintes, photos) et alphanumériques (fiches renseignées, pièces d’identité, les Commissaires centraux et les techniciens de la CEI ont apporté les éclaircissements nécessaires concernant les cas présumés d’irrégularités ou fraude.

Ce qui avait semblé satisfaire nos partenaires que sont les partis politiques. Nous sommes donc grandement surpris aujourd’hui du retour de cette préoccupation.

C’est un mauvais procès qui est fait à la CEI car si certaines irrégularités peuvent relever de notre fait, d’autres sont imputables à la genèse de la liste électorale que nous avons précédemment rappelée et certaines autres sont la conséquence de l’état de notre état civil.

Mais surtout, il convient de faire deux remarques finales.

L’absence de l’une des mentions exigées par l’article 7 du Code électoral n’est pas une cause de radiation de l’électeur. Il faut que cela soit su. Les causes de radiation de la liste électorale, prévues notamment par les articles 3 et 4 du Code électoral, sont les suivantes : le décès, le nonrespect des conditions de nationalité, de la condition d’âge et la perte des droits civils et politiques.

Le cas échéant, l’article 7 du Code électoral ne peut qu’être invoqué dans le cadre du contentieux de la rectification, et ce lorsque les mentions existent. Car en droit, à l’impossible nul n’est tenu.

Par ailleurs et c’est la seconde observation finale, il y a une surestimation qui est faite de la portée des mentions exigées par l’article 7 du Code électoral. Les mentions réclamées peuvent ne pas être portées sur la liste électorale que cela n’affecterait en rien sa sincérité car l’objectif poursuivi par le législateur est l’identification de l’électeur, faire en sorte que le votant soit l’électeur inscrit et faire respecter le « principe un homme une voix ». A cet égard, l’identification biométrique retenue depuis 2008, suffit à pallier l’absence des éléments aujourd’hui dénoncés.

In fine, l’objectif de cette campagne menée contre nous semble être le discrédit par tous les moyens de la Commission Electorale Indépendante. Cela n’est pas acceptable.

Nous avons préparé pour chacune des confessions ici présentes un kit documentaire constitué :

  • De la circulaire ayant jeté les bases de l’identification et de l’enrôlement des électeurs sur le fichier validé de l’élection de sortie de crise ;
  • Du rapport sur la question relative au traitement des différents types de requérants par les structures techniques commises à l’époque pour l’identification ;
  • Du rapport de la réunion-bilan de Yamoussoukro en 2021 après l’élection du Président de la République de 2020 ;
  • Du relevé des recommandations de l’atelier d’opérationnalisation des recommandations du dialogue politique ;
  • De la liste de présence de la réunion de travail sur les présumées irrégularités soulevées en 2023 ;
  • Du mode opératoire de la RLE en cours

Votre kit contient également la loi sur la CEI et le Code électoral.

Distingués Guides religieux, avant vos questions, observations et contributions, voici les premiers éléments d’information que nous avons voulu partager avec vous.

 

Je vous remercie de votre écoute.

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COMMUNIQUE – relatif à l’invitation des confessions religieuses à une importante réunion d’information et d’échanges sur le processus électoral.

COMMUNIQUE DE LA CEI

La Commission Électorale Indépendante (CEI) invite les confessions religieuses à une importante réunion d’information et d’échanges sur le processus électoral, le mercredi 16 avril 2025, à 10 heures précises, à Cocody – Il Plateaux, Latrille Events.

NB :

  • Chaque organisation est priée de se faire représenter par deux personnalités.
  • Pour toute information complémentaire, prière de contacter le Secrétariat permanent de la CEl au 27 22 40 09 90.
  • Le présent communiqué tient lieu d’invitation officielle.

Fait à Abidjan, le 11 avril 2025

Pour le Président et P/o

Le Secrétaire Permanent

KOUAME Adjoumani Pierre

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COMMUNIQUE – relatif à l’affichage et aux observations sur les réclamations dans le cadre du contentieux de la liste électorale.

COMMUNIQUE DE LA CEI

La Commission Électorale Indépendante (CEI) porte à la connaissance des électeurs et électrices, des partis et groupements politiques, ainsi que de l’ensemble de la communauté nationale, que les réclamations portant sur la liste électorale provisoire sont affichées dans les Commissions Électorales Locales
(CEL) depuis le 06 avril 2025.

La CEI rappelle que les observations relatives à ces réclamations sont reçues du 09 au 13 avril 2025 dans lesdites CEL.

Par ailleurs, elle souligne que les observations sont individuelles et ne peuvent être faites de manière groupée.

La CEI tient à préciser que son siège, situé à Abidjan-Cocody, carrefour Duncan, n’abrite aucune Commission Électorale Locale, et que, par conséquent, aucune observation ne peut y être déposée.

La Commission Électorale Indépendante compte sur le civisme et la responsabilité de tous pour assurer le bon déroulement de cette étape cruciale du processus électoral.

Fait à Abidjan, le 10 avril 2025

Pour le Président et P/o

Le Secrétaire Permanent

KOUAME Adjoumani Pierre

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COMMUNIQUE – Réclamations dans le cadre du contentieux de la liste électorale provisoire 2024-2025

COMMUNIQUE DE LA CEI

 

La Commission Électorale Indépendante (CEI) porte à la connaissance des électeurs et électrices, des partis et groupements politiques, ainsi que de l’ensemble de la communauté nationale, que les réclamations dans le cadre du contentieux de la liste électorale provisoire sont uniquement reçues par les commissions électorales locales, dont la liste et la localisation sont consultables sur le site www.cei.ci.

Le siège de la Commission Électorale Indépendante, situé à Abidjan-Cocody, carrefour Duncan, n’abrite aucune commission électorale locale et ne reçoit donc aucune réclamation.

La CEI rappelle que la phase de réception des réclamations, ouverte depuis le 22 mars 2025, prendra fin le 05 avril 2025.

La Commission Électorale Indépendante compte sur le civisme et la responsabilité de tous pour assurer le bon déroulement de cette étape importante du processus électoral.

Fait à Abidjan, 02 avril 2025

Pour le Président et P/o
Le Secrétaire Permanent

KOUAME Adjoumani Pierre

 

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Rencontre avec les Partis et Groupements Politiques et des Organisations de la Société Civile, à l’occasion de la remise de la liste électorale provisoire (LEP) sur support numérique

le président de la CEI

Madame et Messieurs les Vice-Présidents de la Commission Electorale Indépendante (CEI),
Monsieur le Directeur de Cabinet,
Monsieur le Secrétaire Général de la CEI,
Messieurs les Membres de mon Cabinet,
Mesdames et Messieurs les Directeurs,
Sous-Directeurs et Chefs de Services,
Mesdames et Messieurs, Représentants des partis et groupements politiques,
Mesdames et Messieurs les Responsables des Organisations de la Société Civile (OSC),
Chers amis de la Presse,
Mesdames et Messieurs,

Je voudrais, avant tout propos, remercier vous tous, ici présents, représentant les partis politiques et les OSC, pour avoir bien voulu distraire une partie de votre temps si précieux, pour prendre part à la présente réunion d’information relative à la publication de la liste électorale provisoire et à l’ouverture prochaine du contentieux de la liste électorale provisoire.3 La CEI se trouve honorée de cette présence massive qui, non seulement, confirme l’idée de partenariat avec les forces politiques et sociales qu’elle n’a de cesse de développer et de défendre, mais également, démontre, une fois de plus, l’importance que vous accordez à nos opérations électorales auxquelles vous êtes parties prenantes.

Je demeure, cependant, conscient que cette rencontre se tient dans un contexte de revendications portées par une partie de la classe politique et de la Société civile qui exigent une nouvelle Révision de la Liste Electorale (RLE) en cette année 2025, alors même que le processus engagé en 2024 n’est pas encore achevé.

Mesdames et Messieurs,

La Commission Electorale Indépendante vous a invités, ce jour, en vue de mettre à votre disposition le bilan à mi-chemin des opérations électorales engagées par elle en 2024, dans le cadre de la RLE 2024-2025 et de vous informer sur la suite de ce processus.4 Pour rappel, après le précédent cycle électoral, des recommandations issues de différents ateliers auxquels vous avez vous-même participé, ainsi que des recommandations émanant des observateurs accrédités, ont été faites pour améliorer le processus électoral conduisant à l’élection du Président de la République en 2025.

Ainsi, au titre de ces recommandations, il a été instamment demandé à la CEI de mettre désormais, à la disposition des candidats, la Liste Electorale Définitive (LED), et suffisamment tôt, pour la collecte de parrainages.

Et pour ce faire, la Révision de la Liste Electorale devrait débuter en juillet 2024, afin de mettre à disposition cette LED en mars 2025.

Cependant, prenant en compte vos préoccupations légitimes d’accroître la sensibilisation et pour s’assurer la mise à disposition des locaux, notamment les établissements scolaires qui représentent la quasi majorité de nos centres d’enrôlement, la Commission Electorale Indépendante a accédé à la demande de report de la date de l’enrôlement.

Ainsi, en application du décret n°2024-792 du 05 septembre 2024 fixant la période et les modalités de la Révision de la Liste Electorale proposé par elle, la période d’enrôlement pour la Révision de la Liste Electorale s’est effectivement déroulée du 19 octobre au 17 novembre 2024, avec des mesures portées à votre connaissance et que vous avez jugées importantes pour densifier et fiabiliser le fichier.

Ces mesures étaient les suivantes :

  1. L’augmentation du nombre de centres d’enrôlement qui est passé de 11.067 à 12 089, soit plus de 1 000 centres d’enrôlement en plus ;
  2. L’enrôlement des jeunes âgés de 17 ans qui devraient atteindre la majorité le 1er mars 2025, c’est-à-dire à la date d’arrêt de la liste électorale provisoire ;
  3. Sur notre proposition, l’acceptation par le Gouvernement de la gratuité des certificats de nationalité pour régler la question récurrente du coût des documents servant à l’enrôlement ;
  4. L’admission des demandes de radiation de personnes décédées, dès cette phase d’enrôlement ou de collecte de données.

Mesdames et Messieurs,

Comme vous le savez, cette RLE, comme celles qui ont précédé, visait à :

  • collecter les demandes de nouvelles inscriptions sur la liste électorale ;
  • enregistrer les demandes de modifications de données personnelles, y compris les demandes de changements de lieu de vote ;
  • expurger la liste électorale des électeurs qui n’en remplissent plus les conditions.

A la fin de la période dédiée à l’enrôlement, qui, il faut le rappeler a été prolongée d’une semaine, les données brutes recueillies ont été communiquées par la CEI au cours d’un point de presse, tenu le 21 novembre 2024.

Ces données ont fait l’objet de traitement d’octobre 2024 à février 2025, conformément au mode opératoire arrêté par la CEI. Dans ce cadre, les équipes techniques en charge de cette opération ont été confrontées à quelques difficultés, notamment :

  • le mauvais renseignement des formulaires ;
  • le rapatriement tardif des tablettes utilisées pour l’enrôlement des électeurs ;
  • la mauvaise utilisation des tablettes par les agents tablettes, etc.

Ces difficultés et d’autres n’ont pas empêché d’achever le traitement des données de sorte que, ce jour, la CEI est en mesure d’annoncer que la liste électorale provisoire 2024-2025 est disponible.

Conformément au chronogramme établi par la CEI et communiqué à l’ensemble des parties prenantes, elle sera affichée dans tous les lieux où ont eu lieu les opérations d’enrôlement, à partir d’aujourd’hui 17 mars 2025. Cet affichage se poursuivra jusqu’au 21 mars 2025.

Je suis également heureux d’annoncer que, conformément à une tradition désormais bien établie, et dans un souci de parfaite transparence, un exemplaire sur clé USB sera également remis aux partis présents, ce jour, dans notre enceinte.

Mesdames et Messieurs, je reviendrais à la fin de mon exposé sur les données chiffrées et détaillées issues du traitement.

Mais avant, qu’il me soit permis d’indiquer que cette nouvelle étape est particulièrement importante pour nous et pour vous, car elle ouvre le contentieux ou le droit à la contestation du travail réalisé par la CEI. Nulle œuvre n’est parfaite. Il en est ainsi de celle réalisée par la CEI. Elle peut comporter des erreurs, des dénis de droit, des irrégularités. C’est pour cette raison que le législateur a prévu l’étape du contentieux ou des réclamations.

La publication ou l’affichage auquel nous procédons ouvre cette période de contrôle populaire qui permet de contester des inscriptions, solliciter des corrections d’erreurs matérielles ou d’irrégularités ou demander que soit inscrit un électeur indûment radié ou rejeté de la liste alors qu’il devrait y figurer. Il nous parait alors primordial d’insister sur l’importance de cette phase qui s’ouvre à partir du 22 mars 2025, à la fin de l’affichage.

* Le droit de demander l’inscription d’une personne omise appartient à l’intéressé, à tout électeur inscrit sur la liste de la circonscription électorale et à chacun des membres de la Commission Electorale Indépendante.

* Le droit de demander la radiation d’une personne présente sur la liste électorale est reconnu à tout électeur, quel que soit son lieu d’inscription, et à la CEI.

* Les réclamations en rectification des omissions et irrégularités matérielles relatives aux mentions personnelles peuvent émaner de la Commission Electorale Indépendante et de l’intéressé lui-même.

Mesdames et Messieurs, vous avez 15 jours pour le faire et ce devant nos Commissions électorales locales, tous les jours, du samedi 22 mars au mardi 20 avril 2025.

A l’expiration de cette période, nos Commissions procéderont à l’affichage des réclamations, du 06 au 08 avril 2025. Ensuite, pendant cinq jours, elles pourront recueillir les observations sur ces réclamations, du 09 au 13 avril 2025. A l’expiration de cette nouvelle période, la CEI décidera de la suite à réserver aux diverses réclamations, du 14 au 20 avril 2025.

A toutes fins utiles, il me faut préciser que les réclamations faites devant la Commission doivent être motivées et appuyées par des pièces justificatives.

Les requérants non satisfaits des décisions de la CEI ont droit à un recours devant le Président du Tribunal territorialement compétent, c’est-à-dire le Tribunal dont relève la Commission électorale locale. Ils disposent, pour ce faire, de trois jours francs, du 21 au 24 avril 2025.

La décision du Président du Tribunal est rendue, dans un délai de cinq jours francs, sauf dispositions contraires, à compter de sa saisine, soit du 25 au 30 avril 2025. Cette décision n’est susceptible d’aucun recours et s’impose aussi bien à la CEI qu’au requérant.

Toutes ces décisions rendues par la CEI ou en dernier ressort par le Président du Tribunal seront prises en compte par nos services techniques, pour finaliser la Liste Electorale Définitive (LED) dont nous prévoyons la disponibilité autour du 20 juin 2025. La mise à disposition de cette liste sera utile pour la collecte des signatures en vue du parrainage qui, depuis 2020, est une condition d’éligibilité à l’élection du Président de la République.

Mesdames et Messieurs, comme vous pouvez l’observer, nous avons à exécuter un calendrier extrêmement serré et précis qui ne laisse pas de place pour une nouvelle RLE avant l’élection présidentielle du 25 octobre 2025.

Comme vous le constatez également, le processus ainsi décrit se veut transparent et inclusif. Il vise à parfaire le travail réalisé par la CEI. C’est une œuvre de service public à laquelle j’invite tous nos concitoyens, la Société civile et les partis et groupements politiques à s’associer.

Mesdames et Messieurs, la liste électorale provisoire est donc maintenant disponible. Faites-en le meilleur usage possible.

Appropriez-vous le contentieux de la liste électorale ! Incitez nos compatriotes à aller la consulter dès son affichage ! Encouragez-les à exercer les prérogatives qui leur sont reconnues par la loi afin que, tous, nous contribuions à l’élaboration d’une liste électorale définitive qui soit le résultat que nous souhaitons.

En attendant, pour ma part et au nom de la CEI, je voudrais vous assurer de la disponibilité de la CEI à maintenir le cap de la transparence et de l’impartialité. Nous sommes et demeurons l’arbitre indépendant du jeu politique.

Nous ne sommes inféodés à aucune chapelle politique. Nous ne sommes l’adversaire de personne. Notre rôle est d’appliquer les règles édictées par la Constitution et les lois de la République.

Nous souhaitons demeurer dans ce rôle pour continuer à consolider les bases de notre jeune démocratie. A ce titre, les braves femmes et hommes qui animent au quotidien la CEI ne méritent point toutes les invectives, injures, outrances et suspicions dont ils sont régulièrement l’objet. C’est pourquoi, du haut de cette tribune, je voudrais appeler les partis politiques et la Société civile à la retenue et à être avec nous porteur de paix et de cohésion sociale

Avant d’achever mon propos, je voudrais maintenant vous livrer, comme promis, dans le détail, les données issues du traitement et les données de base de la nouvelle liste électorale provisoire qui en a résulté.

I- Données collectées ou requêtes enregistrées

Au titre de la catégorie 1 (électeurs inscrits sollicitant une modification de leurs données personnelles) : 520 075 personnes ;

Au titre de la catégorie 2 (requérants sollicitant une inscription) : 968 962 personnes.

Soit un total de 1 489 037 requêtes enregistrées, pour les deux catégories.

II- Résultats du traitement :

– 56 210 requêtes rejetées dont :

* 8 152 requêtes d’électeurs qui avaient déjà sollicité un changement de données personnelles dans un premier lieu de vote ;

* 705 requêtes de catégorie 1 introduites hors période ;

* 44 506 requêtes de catégorie 2 enregistréescomme doublons ;

* 186 requêtes de catégorie 2 introduites par des personnes dont l’inscription avait été déjà refusée par le passé pour perte des droits civiques ;

* 1 165 requêtes de catégorie 2 formulées hors période de recensement ;

* 1 496 requêtes de catégorie 2 émanant de mineurs.

Ce traitement des nouvelles requêtes a permis également de constater que des requérants enregistrés dans la catégorie 2 étaient en réalité de la catégorie 1. Ils sont au nombre de 151 852. Il a fallu donc procéder à des disqualifications-requalifications.

En conséquence de ces rejets et de ces opérations de requalification, la Commission Electorale Indépendante a retenu finalement 1 432 827 nouveaux recensements ainsi qu’il suit :

– Pour la catégorie 1 : 663 070 requérants ;

– Pour la catégorie 2 : 769 757 requérants.

De ce dernier chiffre, 12 requérants déchus de leurs droits civiques ont été retirés.

Par ailleurs, parce que la Révision de la Liste Electorale a vocation à tenir compte des mutations intervenues dans le corps électoral, 293 électeurs ont été radiés de la liste définitive de 2023 pour déchéance de droits civiques et politiques et 20 529 autres, pour cause de décès, sur un total de 8 012 425.

Au total, à l’issue de toutes ces opérations de traitement qui ont porté à la fois sur la liste définitive de 2023 et sur les nouvelles données recueillies en 2024, la liste électorale provisoire aujourd’hui disponible compte au total 8 761 348 électeurs répartis comme suit :

Hommes : 4 528 554

Femmes : 4 232 794

(Commentaires éventuellement sur :
– le faible taux d’inscrits sur la liste électorale ;
– l’accusation de partialité de la CEI ;
– la revendication relative à un audit de la liste électorale.)

Mesdames et Messieurs, tel est le message dont j’étais porteur au nom de la CEI.

Que Dieu protège la CEI. Que Dieu protège la Côte d’Ivoire.

Je vous remercie pour votre aimable écoute.

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COMMUNIQUE – Affichage et remise de la liste électorale provisoire aux partis politiques

COMMUNIQUE DE LA CEI

La Commission Électorale Indépendante (CEI) invite les partis ou groupements politiques ainsi que les Organisations de la Société Civile à une réunion d’information sur le contentieux de la liste électorale, le lundi 17 mars 2025 à 10 heures précises, à son siège à Abidjan, Cocody-II Plateaux, Boulevard Latrille, Carrefour du Zoo, Résidence Angoua.

À cette occasion, il sera remis à chaque parti politique représenté la liste électorale provisoire 2024-2025, sur support numérique, en vue de l’ouverture du contentieux.

La CEI invite, en conséquence, chaque entité concernée à désigner un (01) représentant pour cette réunion.

NB : Chaque entité doit préalablement confirmer sa présence auprès du Secrétariat permanent de la CEI aux numéros suivants : 27 22 52 89 89 / 27 22 40 09 90.

Fait à Abidjan, 10 mars 2025

Pour le Président et P/o
Le Secrétaire Permanent

KOUAME Adjoumani Pierre

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Communiqué de la Commission Électorale Indépendante (CEI) relatif à l’affichage de la liste électorale provisoire.

COMMUNIQUE DE LA CEI

 

La Commission Electorale Indépendante (CEI) a été saisie par courrier de la RTI, en date du 17 février 2025, afin de désigner un représentant pour participer à l’émission Le Débat politique, prévue le 25 février 2025.

 

Par lettre réponse en date du 21 février 2025, la CEI a marqué son accord, précisant qu’au regard des thématiques qui devaient y être abordées, elle enverrait Monsieur Alain Dogou, 2ᵉ Vice-pre sident et Me Yapobi Ketty, Commissaire Centrale, Porte-parole adjointe.

 

Le même jour, la CEI a informé, via ses différents comptes sur les réseaux sociaux, qu’elle participerait à cette émission avec ces deux Commissaires centraux désignés.

 

L’objectif de cette participation était d’apporter, aux Ivoiriens et à tous les acteurs intéressés, un maximum d’informations et d’explications sur la conduite du processus électoral, dans une période marquée par une forte polarisation autour de la Révision de la Liste Electorale.

 

En accord avec les équipes de la RTI, il avait été convenu que Me Yapobi ouvrirait l’émission en abordant le premier sous-thème consacré à L’état des lieux de la révision de la liste électorale et le contentieux électoral, avant d’être relayée par Monsieur Dogou pour traiter des thèmes suivants : Les points de divergence avec l’opposition et Les recommandations pour une révision consensuelle, gage d’une élection transparente et apaisée.

 

Peu avant l’émission, tous les invités se sont retrouvés dans une atmosphère conviviale, d’abord en salle de maquillage, puis en salle d’attente.

 

Le chef de plateau de la RTI est, ensuite, venu expliquer le déroulement de l’émission à l’ensemble des participants, qui ont rejoint le studio par la suite. Le représentant du PDCI-RDA n’a pas semblé contrarié, outre mesure.

 

Me Yapobi s’est installée aux côtés des représentants des partis politiques sur le plateau, tandis que Monsieur Dogou prenait place dans le studio en attendant son tour.

 

C’est donc avec étonnement que nous avons constaté, dès le début de l’émission, l’objection soulevée par le représentant du PDCI-RDA, contestant la présence de deux représentants de la CEI à cette émission de clarification sur le processus électoral, traitant la CEI d’adversaire.

 

Nous nous interrogeons encore sur le préjudice que cette présence alternée de deux Commissaires centraux de la CEI sur le plateau de la RTI aurait pu causer aux partis politiques ou aux Ivoiriens.

 

Face à l’intransigeance du PDCI-RDA, qui a imposé un débat de forme au détriment du débat de fond que la CEI souhaitait engager pour éclairer l’opinion nationale, la Commission Electorale Indépendante, dans un souci de responsabilité républicaine, a demandé à sa représentante de se retirer.

 

La CEI ne saurait en effet s’associer à un débat de pure forme, qui s’apparente à une manœuvre dilatoire, débat stérile qui, du reste, est la manifestation du peu de respect pour les millions d’Ivoiriens en attente d’un échange de fond, contradictoire et constructif.

 

Sans être responsable de cet incident malheureux, la CEI, respectueuse des Ivoiriens, tient cependant à leur présenter ses excuses pour les désagréments à eux causés.

 

La Commission Electorale Indépendante réaffirme également sa disponibilité à fournir, en tout lieu et en tout temps, des explications aux Ivoiriens sur la conduite du processus électoral.

 

Elle reste concentrée sur la poursuite et l’achèvement de la Révision de la Liste Electorale en cours qui seront suivis immédiatement par les3 activités relatives à l’organisation de l’élection du Président de la République du 25 octobre 2025.

 

Par ailleurs, la CEI informe l’opinion nationale que le traitement des données brutes issues de la phase de recensement touche à sa fin. Ainsi, la liste électorale provisoire sera affichée le 17 mars 2025, dans les centres d’enrôlement, ouvrant la phase du contentieux, à partir du 22 mars 2025 pour recevoir les réclamations et les observations.

 

La CEI invite tous les Ivoiriens à prendre toutes les dispositions afin de consulter cette liste provisoire et d’effectuer, si nécessaire, d’éventuelles réclamations, conformément aux dispositions légales en vigueur.

 

Elle compte sur le civisme et la responsabilité de tous pour assurer la bonne conduite du processus électoral jusqu’à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025.

 

Abidjan, le 28 février 2025

 

Pour la Commission centrale

 

Le Porte-parole Emile Ebrottié

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